La forêt rouge

La forêt rouge de Nils Auram
Elrick vit depuis toujours dans une forêt avec laquelle il communique et vit en parfaite harmonie jusqu’au jour où une inconnue traverse son monde et chamboule sa vie.
Ving ans plus tard, Elrick est obsédé par l’idée de détruire sa forêt jadis tant aimée pour se venger, mais de quoi ?

Il faut se laisser porter par ce récit (un récit comme on n’a plus guère l’occasion d’en lire) à la fois onirique et cruel pour entrer dans un monde qui n’est pas sans rappeler celui de Robert Holdstock.

Si l’ensemble n’est pas entièrement maîtrisé, on est happé par cette vengeance et par l’univers que Nils Auram parvient à créer.

Labyrinthes de Franck Thilliez

Labyrinthes de Franck Thilliez

Labyrinthes de Franck Thilliez
Lorsqu’on nous annonce un nouveau Thilliez, Bussi… et maintenant Norek, on est à la fois content et toujours un peu inquiet : la qualité sera-t-elle au RDV ? Comment se renouveler et continuer à surprendre quand on écrit un livre par an ? Où trouver de nouvelles inspirations ? Franck Thilliez semble avoir trouvé la réponse : chez lui-même !
Depuis plusieurs ouvrages, Thilliez tisse des correspondances entre ses livres. Celui-ci n’échappe pas à cette nouvelle règle. Les fans apprécieront, les autres auront peut-être envie de lire le livre cité. Certains pourraient également y voir un coup de marketing (vous avez aimé ce livre, lisez celui-ci pour en savoir plus). A vous de juger.
C’est donc entre auto-citations et clins d’oeil que l’auteur nous entraîne dans une histoire que l’on pourrait résumer par la chanson de Jeanne Moreau : « J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien ». Mais c’est déjà presque en dire trop, alors ne disons rien de plus.

Attardons-nous plutôt sur cette mise en abyme durant laquelle Thilliez nous convie à une réflexion sur la violence dans l’art, qu’elle soit du côté des artistes ou des spectateurs. Un thème qui n’est pas sans rappeler « Appartement 16 » d’Adam Nevill.
Tant qu’il y était, il aurait pu également davantage se pencher sur cette obsession des auteurs de thrillers pour les femmes kidnappées, violées, torturées qui devient franchement lassante. Une façon de dénoncer la violence faite aux femmes ? A d’autres !

Reste que Thilliez sait décidément maintenir la tension et distiller ses indices jusqu’au bout, même si on devine un coup de théâtre à la Bussi avant la moitié du livre, mais chuuut, pas de spoil.

Ainsi, à défaut d’être le plus original, ce nouvel opus est très efficace. Mais n’attend-t-on pas un peu plus de Franck Thilliez ?

Les corbeaux, les vestiges de l’arsenal

Les corbeaux, les vestiges de l'Arsenal de Lydie Blaizot

Les corbeaux, les vestiges de l’arsenal de Lydie Blaizot.
Nayeli est une jeune-femme débrouillarde qui a le don de voir les fantômes et d’interagir avec eux. Ce qu’elle fait d’ailleurs avec son ami Thomas. Jusqu’au jour où elle reçoit l’appel de son futur Maître, celui qui doit la former et lui apprendre à contrôler son don avant que celui-ci ne devienne un danger pour elle-même.
Nayeli et Thomas quittent donc le Havre pour Cherbourg où, dès son arrivée, une affaire de la plus importance requière son Maître, Reynard Bonniface.
Cette affaire concerne l’Arsenal, endroit lugubre et lieu de phénomènes étranges, suite à la Tempête, évènement dont on devine une portée quasi-apocalyptique.

« Les corbeaux » s’inscrit dans la tradition Steam Punk avec juste ce qu’il faut de machines à vapeur, de personnages tout de noir vêtus…
Si l’intrigue est intéressante et bien ficelée, ce sont surtout les personnages qui retiennent l’attention. Tous traités de façon quasiment égale, on s’attache facilement à eux et on se prend à vouloir les retrouver dans de nouvelles aventures.
D’ailleurs, Lydie Blaizot laisse suffisamment de mystère pour un deuxième opus, et qui sait, peut-être une série. On l’espère en tout cas.