L’appropriation culturelle

L'appropriation culturelle

L’appropriation culturelle de Khémaïs Ben Lakhdar
Khémaïs Ben Lakdar Rezgui tente une définition de l’appropriation culturelle, loin des clichés et des débats stériles qui alimentent les media sur ce sujet.
Spécialiste de l’histoire de la mode, il prend l’exemple de son sujet de prédilection pour retracer les origines de l’appropriation culturelle qu’il qualifie, pour résumer, comme le pillage des cultures orientales par l’Occident à des fins capitalistes.
Si les exemples qu’il donne sont indiscutables, on regrettera cependant qu’il n’ait pas d’avantage approfondi le sujet et que le propos ne dépasse que rarement celui de la mode.

En effet, son livre laisse à croire que seul l’Occident pillerait l’Orient avec le plus parfait cynisme. Ce dont on ne doute pas. C’est oublier un peu vite que l’inverse aussi existe. Le Japon ne propose t-il pas des plats français… qu’on ne trouve qu’au Japon ! Que pensez également de l’Inde qui renomme Bombay en Mumbai, son nom d’origine, et dont les classes moyennes et supérieures parlent anglais et s’habillent à l’occidental pour se démarquer des classes sociales inférieures ?

Que pensez également du nouvel album de Beyoncé qui explore la Country, musique blanche par excellence ? Elle qui avait déjà posé avec son mari devant la Joconde. N’est-ce pas également une appropriation culturelle ? Cette appropriation ne serait-elle que négative ? ne permet-elle pas également d’inverser une forme de domination ?
Enfin, une question me semble oubliée : l’appropriation culturelle empêche t’elle le développement de cette culture ?
Bref, comme on le voit, le livre de Khémaïs Ben Lakdar Rezgui continue de poser des questions et ouvre le débat.
Et n’était-ce pas le but après tout ?

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